Edges / Guillaume Vierset – Au Sounds

Guillaume Vierset version rock, c’est Edges. C’est celle où il peut lâcher, plus encore, ses riffs saturés, mordants, sales et puissants. Edges c’est aussi l’envie de jouer à l’instinct. Rock façon jazz. Et inversement. Edges c’est la fusion de toutes les musiques qui parlent au guitariste : de Nick Drake à King Crimson en passant par Jimi Hendrix. C’est la musique du claviériste Dorian Dumont aussi, (on connaît son penchant pour Aphex Twin et son investissement dans Echt!), du batteur Antoine Pierre (dont on sait qu’il aime autant le Miles electric que Radiohead) et du bassiste danois Anders Christensen (vu avec Jakob Bro, Paul Motian ou The Raveonettes). Egdes est donc sans frontière ni limite.
Sur la scène du Sounds, ce vendredi soir, c’était les retrouvailles après ces longs mois de frustrations.

Et ça part aussitôt en garage rock psyché. Le Nord Stage 2 et la guitare hurlent et se frottent. La batterie tape sec, la basse bourdonne. « First Round » (tiré de l’album paru chez Igloo « The End Of The F***ing World », tout un programme !) puis deux morceaux sans noms mettent le feu. Toutes les influences citées plus haut nous reviennent en pleine face. Autant dire qu’on ne s’ennuie pas une seconde et qu’on voyage ! Tout est possible, rien n’est interdit et chaque musicien défie l’autre pour aller toujours plus haut et plus loin. Ça joue !

L’accrocheur et mélodique « Back » laisse rapidement de l’espace aux impros.

Dorian Dumont, aiguillonné par le guitariste et le batteur est intenable. Il alterne synthé et piano dont le son est particulièrement bon (Vincent De Bast fait un travail extraordinaire, on ne le dit pas assez). Le sourire est sur les visages. Tant qu’à subir ce « F***ing World », autant l’aborder avec folie, humour et insouciance. Alors, les morceaux, plus intenses les uns des autres, s’enchaînent sans faiblir.

Et il y aura aussi deux bons et beaux rappels bien mérités. Un premier au début plus « cosmic », avec quelques nappes flottantes de synthé et de guitare, qui se transforme en une transe intersidérale puissante et qui finit par imploser (« Better Call Pam » ?). Et puis, pour terminer, un blues monstrueux, crasseux et insidieux qui se frotte au prog et au rock alternatif. Aussi noir que lumineux. La basse résonne et le piano explore les sons et éclate les rythmes. C’est excellent !

Deux sets intenses d’un cocktail musical sulfureux, ça fait du bien par où ça passe.
A suivre… à suivre !


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A+
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