Rebirth Collective – Jazz Station

Rebirth Collective existe depuis plus de 8 ans déjà et je n’avais jamais eu l’occasion de l’entendre live. Ce samedi, à la Jazz Station, c’était l’occasion de me rattraper.

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C’est le tromboniste Dree Peremans qui est à l’origine de ce… mini big band. Et oui, ils sont huit, mais ils sonnent comme seize. En effet, autour d’une solide rythmique (Toni Vitacolonna aux drums, Ewout Pierreux au piano et Christophe Devisscher, qui remplaçait exceptionnellement – et de façon exceptionnelle – Jos Machtel à la contrebasse), on retrouve 5 souffleurs : Dree Peremans, Jo Hermans (tp), Joppe Bestevaar (baryton), Wietse Meys (st) et Bruno Vansina (as, ss, clarinette).

D’entrée, le groupe balance une version tonitruante de «Witchcraft», (c’est aussi le titre de leur dernier album). Sur ce thème très enlevé, le pianiste et le trompettiste se mettent déjà en évidence. Ça claque de brillance ! Le «Waltz For Debbie» de Bill Evans – version Cannonball Adderley (Know Wat I Mean?) – n’en est pas moins énergique. Le jeu de Ewout Pierreux est autant swinguant que ferme et décidé. Le pianiste entraîne dans son sillage Bruno Vansina qui ne se fait pas prier pour prendre quelques chorus musclés.

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Rebirth Collective croise avec beaucoup de réussite la tradition et la modernité dans des arrangements judicieux. Il y a quelque chose de juste décalé, juste détaché, juste différent dans ce band qui le rend assez singulier. Par exemple, sur «First Song» de Charlie Haden, introduit magnifiquement par Christophe Devisscher et délicatement dessiné par Jo Hermans au bugle, tous les musiciens reprennent la mélodie en chantant doucement, y ajoutant ainsi un supplément d’émotion à ce thème magnifique.

Et puis, c’est reparti pour le swing, agrémenté de blues ou d’americana. «March Majestic» est sautillant, «Cherokee» ou «Corn ‘n Oil» font autant références à Count Basie qu’à Maria Schneider, tandis que «Just One Of Those Things» est joué à cent à l’heure. La cohésion est totale et la mise en place parfaite. Et chaque musicien peut profiter de «son moment» comme, par exemple, Toni Vitacolonna et  son solo tout en destruction/reconstruction qui n’oublie jamais de swinguer.

En un seul et long set, Rebirth Collective nous fait passer un très beau moment de jazz et de voyage. L’octette s’empare de tous les atouts d’un big band et profite de toute la liberté dune formation plus petite. Et c’est une belle réussite.

Promis, je n’attendrai plus si longtemps avant d’aller les réécouter.

 

 

Merci à ©Roger Vantilt pour les images.

 

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