River Jazz Festival 2022 – Stéphane Mercier Mixology au Marni

River Jazz, huitième édition.

Le festival se partage comme toujours entre les trois salles qui se trouvent sur le parcours de l’ancienne rivière Maelbeek : le Théâtre Marni, Le Senghor et la Jazz Station. 14 concerts au programme (avec le spécial marathon final, le 10 décembre, proposé cette année à Alexandre Cavalière et l’expo des magnifiques dessins à l’encre et au café de Herb Cells).

C’est au Marni et avec le Belgian All Stars de Stéphane Mercier que l’on donne le coup d’envoi ce 23 novembre.

Mixology est un projet né au Tournai Jazz Festival en 2018. C’est une « extension » du disque initial de Stéphane Mercier (« Duology ») dans lequel il invitait tour à tour un musicien belge à le rejoindre. Ici, ils sont douze sur scène, parfois en même temps, parfois pas.

La salle est pleine et c’est en duo, avec Charles Loos au piano, que Stéphane Mercier entame le délicat « Nat Queen Cool » (hommage à Natacha Wuyts, l’énergique chanteuse à la voix fabuleuse). Puis on invite Nathalie Loriers à s’installer au piano tandis que Charles Loos rejoint le Fender Rhodes. « Samsara » prend de légers reflets orientaux. Les échanges sont soyeux.

Sans temps morts et avec souplesse, les musiciens entrent et sortent le temps d’un, deux ou trois morceaux.
David Linx donne de la voix (et quelle voix ! ) sur « Alone Toghether », joliment réarrangé et laissant beaucoup de place aux impros : une pour le saxophoniste, une autre pour Nathalie Loriers (très swinguante) et une dernière à Nic Thys (contrebasse ferme et chantante). Il faut souligner aussi le drumming parfait de Bruno Castellucci qui a rejoint la bande. Un véritable batteur de jazz (à l’ancienne, pourrait-on dire, mais il risquerait de mal le prendre 😉 , alors on va dire « traditionnel »). Il a le drive, la façon de laisser tomber les baguettes sur les peaux et les cymbales, de doser le groove et garder le swing.

Les guitaristes ont aussi voix au chapitre. Sur « Ma Elle », Jean-François Prins injecte, dans son jeu langoureux, quelques pointes funky à la George Benson. Puis, sur « Fith Avenue » il croise les cordes avec celles d’un Paolo Loveri très volubile. Un belle battle, un superbe dialogue endiablé. Avec « Serial Series », ce sont les souffleurs qui prennent les commandes. Daniel Stokart, Toine Thys et Steven Delannoye rivalisent d’idées. C’est chaloupé, sensuel et nerveux à la fois.

On reprend ensuite « Le temps retrouvé » de Nathalie Loriers, rebaptisé « The Closer » par David Linx qui a mis de jolies paroles sur cette merveilleuse mélodie. Frissons garantis.

Et le va-et-vient, toujours finement orchestré, continue. Ça s’amuse, ça balance puis ça retient son souffle sur le poignant « I Get Along Without You Very Well » (immortalisé en son temps par Nina Simone), magnifié par David Linx… et sublimé par Vincent Bruyninckx dans une impro solo vive et très inspirée. Brillant !

Finalement tous réunis, le groupe s’en donne à cœur joie sur l’excellent et funky « Don’t Butt In Line » (écrit par Stéphane Mercier lors de sa période New-Yorkaise). On clappe des mains, on reprend le refrain en chantant, on se dandine… Carton plein.
De quoi mettre tout le monde de bonne humeur pour la suite du Festival.

(L’album Mixology Live at The Tournai Jazz Festival est sorti sur le label GAM qui, par ailleurs, fête déjà ses trente ans d’existence. Jetez-y une oreille, ou les deux.)

A+

Merci à ©Olivier Lestoquoit pour les images. (Et merci à Charly Thibaut pour la vidéo )

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