Régulièrement (enfin, presque régulièrement) je poste sur ma page Instagram (abonnez-vous 😉 ) les disques que j’écoute, en les accompagnant d’un bref (voire parfois très bref) commentaire.
Régulièrement – du moins, je vais essayer de m’y tenir – je compilerai tout ça sur ce blog.
Le premier album de Thomas Bramerie. De belles compositions jouées avec beaucoup, beaucoup, beaucoup d’amour (écoutez «Side Stories» et la trompette fantomatique, presque aphone, de Stéphane Belmondo qui se dépose sur les notes éparses de Jacky Terrasson, «Here» et les bulles de soul de Eric Legnini…) De belles compos, de belles reprises… et aussi de très beaux mots et de belles histoires…
Gratitude Trio. III. (Jeroen Van Herzeele, Louis Favre, Alfred Vilayleck)
Un esprit post coltranien. Entre atmosphère et énergie. Intense. Inventif. Plein de groove et de transe.
Fantastique album ! Mystérieux. Lyrique. Groovy. Avec des compositions magnifiques. Dré Pallemaerts impérial. Bram de Looze éblouissant. Lennaart Heyndels toujours sur le coup. Et Ben Sluijs plus inspiré que jamais à la flûte et au sax. Quelle bonne idée d’avoir repris « Mali » ! Ecoutez « Cell Mates » (intenable), « Air Castles », « Miles Behind »…
Ça n’a l’air de rien, un bal flonflons. Mais quand c’est Atomic, c’est autre chose. Alban Darche et l’OrphiCube. Petit bijou de poésie éthylique, de nostalgie, de folies lyriques, de ragtime, de jazz contemporain… on en sort tout guilleret. Il y a du Lynch, du Tod Browning… Quelle histoire!
Un superbe duo de guitaristes. Nelson Veras et Jonathan Kreisberg. Des dialogues d’une finesse exemplaire. Des groove tendre. Un entremêlement de jazz sophistiqué et lumineux à la fois.
Woo wooo wooooo ! Voilà un très grand album ! Du jazz enraciné dans la tradition mais qui n’hésite pas à aller beaucoup bien au-delà. E.J. Strickland, le batteur, est entouré de Godwin Louis, Jure Pukl, Taber Gable et Josh Ginsburg.
Groove and spirit. Fun and réflexion.
On n’a jamais fini d’explorer. De revenir en avant.
De se projeter vers l’arrière.
C’est fascinant ces lectures, ces relectures, ces improvisations, ce jazz qui fouille ces musiques oubliées. Adieu Mes Très Belles. Poline Renou, Sylvain Lemêtre et Matthieu Donarier.
C’est sûr, c’est du haut niveau. Cette fois-ci, Cécile McLorin Salvant nous le fait en duo (sauf sur le magnifique «The Peacock» avec Melissa Aldana au ténor) avec le pianiste Sullivan Fortner. Ça s’écoute… ça s’écoute. Ça s’écoute vraiment.
Benjamin Sauzereau. Guitare. Solo. A black album. Plein de nuances, d’atmosphères. Entre écriture et improvisations. Acoustique ou électrique. Nerveux ou poétique. Cérébral et organique. On se laisse prendre et puis on ne sait plus s’en détacher.
(The Mystery of) KEM. Une plongée au cœur des rythmes. Stéphane Galland joue avec les pulsations et en fait des mélodies riches et surprenantes. Danse, transe, nervosité, respiration, tout y est. Le corps et l’esprit. La complexité accessible. Un sacré tour de force.
Sans doute pas le plus simple des albums d’Ambrose Akinmusire et sans doute le plus dense. Origami Harvest va du jazz au classique (le quatuor à cordes Mivos) en passant par le spoken word (Kool A.D.), le free, le funk, le contemporain, la soul… C’est le grand écart et des contrepieds constants. C’est un travail d’équilibriste impressionnant. Radical, brutal (mais parfois aussi presque planant)… Bref, c’est du costaud.
Yuma. Post Cards. Le premier morceau (très addictif) évoque l’insouciance et fait appel aux plaisirs burlesques (vous aimez Pierre Etaix ? ).
C’est fin, joyeux et plein de références.
Ça danse et ça balance un peu à l’italienne. Puis, ça groove à la new-yorkaise. Et puis, plus loin, ça explore et ça défriche des univers plus contemporains, plus abstraits. Ça improvise et ça éparpille. C’est malin et subtil… C’est très écrit et très arrangé pour laisser plein de libertés aux solistes.
Ça ressemble presque à un film à sketches comme on en faisait autrefois. Ce sont des vignettes pleines d’inventivité et de fraîcheur, pleines de (bonnes) surprises. Ça sonne comme un mini big band mais c’est léger et nerveux comme un trio.
C’est très actuel. C’est faussement insouciant. C’est une véritable gourmandise. C’est recommandé.
Un peu de douceur, de délicatesse, de raffinement ? Laissez la musique du duo Ivan Paduart (p) et Patrick Deltenre (eg) vous envahir. Ce « Hand in Hand » (dont le morceau éponyme est une pure merveille qui me rappelle un peu Petrucciani de « The Prayer » ou de « Power Of Three »… y a pire comme référence) est un concentré d’amitié. Les deux musiciens se connaissent depuis longtemps et leur complicité est palpable. Chacun d’eux est venu avec ses compositions comme on vient chez un ami pour partager et lui faire déguster un bon flacon. On passe de la ballade aérienne au blues bien charpenté sans oublier ni le swing ni le groove. Parfois romantique, parfois plus nerveux et joyeux, cet album reste élégant d’un bout à l’autre. J’en reprendrai bien un peu tiens…
J’ai rencontré Hugo Corbin à New York vers 2013, je pense, lors d’un concert de Jonathan Kreisberg. A l’époque, il étudiait à la New School For Jazz. Il vient de publier dernièrement son premier album avec Marc Buronfosse (cb), Sirdjan Ivanovic (dm) et Adrien Sanchez (ts). Le guitariste français propose une musique ample et évocatrice qui se gonfle d’optimisme (« Train To Busan » ou le bluesy « Fargo ») ou se love dans un climat plus intimiste(« The Runner » ou « A la nuit tombée ») voire contemplatif (« Nothern Sky »).
Le jeu est souple mais Hugo n’hésite pas à se faire plus tranchant et souvent groovy. La complicité entre les quatre musiciens est palpable et les envolées de Sanchez ajoutent une petite pointe d’amertume bienvenue à un premier album vraiment très réussi. A suivre de près.
Voilà pour cette fois.
A bientôt pour la suite.
A+
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